Paris-Rotterdam, de brunes en brume

Publié le par AP

Voilà bien longtemps que je n’ai rien posté sur le blog et je m’en excuse, avec la fausse timidité de ceux qui aiment être lus.
Comme le dit une excuse qui n'avoue pas son impuissance : "les dernières semaines ont été riches en événements en tout genre et expliquent mon long silence".
 
Cela commence tout d’abord par un choc, en réalité un étonnement d’une nature nouvelle. De retour à Paris pour 5 jours, je suis frappée par une réalité qui m’avait jusqu’alors complètement échappé : les jeunes Français – a tout le moins les jeunes Parisiens - sont dans une large majorité petits, bruns et minces. Et les jeunes filles sont également brunes, aux joues rebondies et volettent dans leurs jupes mignonnes que des pieds alertes, et escarpinés, font ingénument danser sur les paves de Paris.
Rien à faire : j’ai beau admirer l’élégance et les silhouettes fines, y’a pas à dire, je préfère les grands blonds.
 
Cela dit, les beautés parisiennes ne sont pas seulement brunes – elles sont aussi photographiques : j’y ai vu la magnifique exposition consacrée a Boubat, que je vous recommande chaleureusement.
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Passé ce choc, me voilà de retour à Rotterdam - non pas pour le travail cette fois mais pour ce qu’on pourrait appeler une visite de courtoisie : je profitai du Festival du film pour enfin aller plus loin dont mon lieu de travail et découvrir la ville par-delà les immeubles de bureaux qui jalonnent la gare centrale.
 
erasmusbrug-copie-1.JPGRotterdam, par moments, me fait penser a Berlin – sans doute le fait que ce sont toutes deux des villes détruites pendant la même guerre, et reconstruites pendant la même période. Il y a à Rotterdam, à certains coins de rue, le même éclectisme qu’on trouve a Berlin, un mélange de toutes les architectures dans un espace immense, vaguement décousu avec, en toile de fond un décor inénarrablement industriel.
 
Nous y avons vu une exposition intéressante sur le Nouveau réalisme, avant d’enchaîner sur trois films du Festival.
 
Le premier, Marrakech inshallah, laisse deviner un petit budget – l’image est à gros grains, mais, après tout, c’est peut-être un choix artistique. Je n’ai pas adoré le film – hormis l’acteur (et le personnage) principal, un petit garçon venu du Mont atlas chercher son grand frère à Marrakech.
Je ne vais pas parler du second film, déjà très connu en France, la Graine et le Mulet que j’ai trouvé très attendrissant – malgré sa longueur.
La journée s’est terminée avec un film franco-égyptien fascinant. Au départ tout commence comme un film de Bollywood : couleurs à la « Sous le soleil », jeune ville pâmée a la vue du jeune premier stéréotype dont le repoussoir bête et méchant donne, comme de bien entendu, raison à  l'adage : "la bêtise est mere de la méchanceté"..
Mais le film prend vite une autre tournure : manifestation contre la police corrompue, dénonciation de la torture et du non-respect de l’Etat de Droit… La jeune fille enamourée se fait violer par le méchant, et c’est le combat pour faire établir la vérité et triompher une justice non-népotisme...
 
Voilà peut-etre un autre point commun entre Berlin et Rotterdam : les deux films proposent des festivals de cinema accessibles et ou on peut decouvrir des oeuvres inattendues…
 
… Et décidément je suis fascinée par les villes dites « expérimentales » !

PS : pour les prix décernés pendant le festival, voir ici.
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